DIJON – SAINT-DIZIER : A L’ASSAULT DU PLATEAU DE LANGRES

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223 kms en 2 jours – Avril 2013

Gens : Louison, Bambam, Caroline, Rapha, Charlox, Baudouin.

Premier jour : de Dijon à Langres, 101 kms

Deuxième jour : de Langres à Saint-Dizier, 122 kms


Gros gros week end encore une fois. Vla t’y pas que le samedi matin, 8h36, tout le monde en voiture ! Alors que la moutarde nous monte au nez, nous nous raillons de la vitesse peu excessive de ce train. Outre ces heureux jeux de mots, ce trajet sera surtout une douce fin de nuit allongé sur des sièges bien heureusement vacants avec la tête entourée d’une écharpe pour empêcher cette stupide lumière de venir agresser mes pupilles.

Mais debout les morts! Nous sommes déjà à Dijon. On charge la mule de victuailles diverses et équilibrées : saucisses à faire griller sur le feu, chamallow à faire fondre sur le feu, bière à boire au coin de ce même feu. Je ne me souviens pas du reste, probablement un peu d’eau, des faux twix a te dégouter des barres chocolatées, et quelques pommes sans grand intérêt vu que c’est pas la saison.

Nous chargeons direction Langres à travers les plaines de la Côte d’or et la Haute-Marne. Le temps nous gâte. Ciel bleu, quelques nuages, les paysages sont très beaux. Ca file doux, ça file droit. Direct, y a de la négo dans l’air. Lorsque les attributs du sujet, Raph en l’occurrence, sont posés, il est clair que celui-ci gardera la carte. On ne prend pas la carte à un Raph. Un Raph possède, maitrise et explique la carte à ses frères de meute. Raph garder carte, ok ? Bien entendu, nous avons encore été abusés et comme par hasard on prend un chemin un peu plus long que prévu (« nan mais tu vas voir c’est super joli, et puis quand y a des montées c’est beaucoup mieux, y a plus de charme c’est évident. »), qui, adroitement, ne va pas droit au but justement. Mais bon, lorsque les week end vélo seront une démocratie ou j’aurai mon mot à dire, ils n’existeront surement plus en fait. Alors, je me tais et je trace ma route !

En haut d’une bonne côte, l’heureux évènement arrive enfin. On mange et on vide les bouteilles de pinard. Ça rigole rapidement aussi sec que cette bonne piquette et c’est déjà l’heure de la sieste. Puis on a quand même un bon 60 bornes à finir avant d’aller dormir. Donc, vaillants, et surtout réalistes, nous repartons.

Ça descend, ça monte, ça discute, ça freine. Que du bonheur. Je ne vous mentirai pas, je ne me souviens plus de cette partie. Je suis un mec honnête. Toujours est-il qu’on arrive à Langres sous un soleil magnifique et qu’on s’active pour faire des courses supplémentaires pour le soir. En fait on avait p’tet pas acheté les bières avant. Mais ça reste anecdotique, enfin je crois.

Langres c’est une mini colline posée au milieu de la plaine, c’est très choli. Un p’tit coup d’œil au village fortifié puis on se met bien à la pizzeria. Vous comprendrez que je ne cherche pas particulièrement ici à éduquer le lecteur qui, sans nul doute, trouvera cette description quelque peu succincte, voire réductrice mais surtout à retranscrire l’émotion. Et là, le lecteur finaud remarquera surement que l’émotion collective post journée vélo était concentrée dans la pizza à venir.

Langres

Langres

Ah ! Les samedi soir après avoir pédalé autant de bornes, un vrai plaisir. On est lessivé, on est bien. On discute de choses plutôt pas forcément toujours recherchées car à quoi bon ? Mais surtout on chill sévère ! Et après ce repas, on a plus qu’à chercher un endroit où dormir, près du lac de La Liez.

La nuit est presque tombée quand nous sortons du restaurant. La vue depuis les remparts de Langres est très belle. Le lac de Liez est proche. Après quelques hésitations, nous posons les vélos et commençons à monter les tentes sur les rives du lac. Le feu crépite rapidement grâce à la maitrise du Bam Bam. Maitrise, impatience, ou les deux. Car notre fier compère n’attend qu’une seule chose depuis le départ de la pizzeria : les saucisses grillées! Pas besoin de faire remarquer à notre finaud lecteur que nous avions acheté des saucisses avant de finalement manger dans un restaurant. Ce qui pourrait a première vue (et à quelques suivantes aussi) paraitre incohérent, se révèle finalement plutôt intelligent. Une bonne saucisse, une bonne bière. Une bonne bière, une bonne saucisse. C’est mathématique, c’est logique, c’est rationnel. On se met bien t’as vu.

Barbeq

Barbeq

Ensuite c’est dodo. J’ai la chance de partager ma tente avec le gros bambam. Moi qui rêvais de romantisme, me voilà servi. Monsieur prend toute la place sans grande gêne. Bref, belle nuit.

Au réveil, grand, beau, magnifique soleil ! Ça brille de mille feux ! On s’enfile brioche et jus, et nous voilà prêt. Nous n’oublions pas de passer admirer les merveilles de la nature humaine : Raph, franchement, wow.

Bord du lac de la Liez au matin

Bord du lac de la Liez au matin

Cette journée sera assez intense. Nous suivons le canal qui remonte de Langres à Saint Dizier. C’est plat, mais c’est long ! On doit avoir environ 110km à faire, et un train à prendre à 18h37, pas le temps de trainer. Le chemin près du canal n’est pas optimal pour les vélos de courses, ça vibre dans tous les sens et les ornières sont parfois un peu rudes. Mon valeureux Zoran, lui, tient la route comme toujours et ne se plaint jamais. Le temps est vraiment agréable et les paysages le sont tout autant. Une pause midi un peu trop courte (on nous sucre la sieste, et si ça continue, qu’est-ce qui restera pour nos enfants ?! c’est une honte !) permet à l’intrépide Bam de se tremper dans la Marne. Nous voilà déjà reparti, les jambes lourdes. Ca déroule. Raph fait son beau et offre son corps à dame nature qui darde ses rayons dorés dans notre direction. Pas vraiment le temps de s’arrêter pour se poser. Alors que nous approchons de Saint Dizier, et que le timing est bien serré, Bam Bam (c’est la 3e fois que je le cite celui-là), décide de crever pour nous ralentir. Mais en bon professionnel, nous réagissons au quart de tour et PAF ! La roue est changée. On arrive au train et on a même le temps d’envoyer Baudouin et Cécile en éclaireur pour nous acheter des trucs à manger !

Le long du Canal

Le long du Canal

Le péril jeune

Le péril jeune

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Crevage du Bam

Encore une fois le trajet de retour est bien bon. On est crevé, on discute, Raph en profite pour ressortir un de ces livres dont il a le secret : « Mise en perspective de la philosophie Chrétienne au travers du prisme musulman durant le 13e siècle » ou bien encore « Classes sociales : limites d’un système analytique dépassé par les causes de sa renaissance». C’est un secret de polichinelle mais je dois quand même vous dire que l’intéressé, en plus de ne rien comprendre à ce genre de bouquins, ne prend pas non plus la peine de les lire. Alors peut-être qu’il décidera un jour de laisser tomber et d’arrêter d’essayer de nous impressionner…qui sait ? En tout cas il a créé des vocations car nous avons récemment vu son compère le Big Bam sortir un livre au titre éloquent : « le développement de cellules infectieuses dans un environnement sanus corpore etam lingeria cassus, et l’impact de la michrosondrie sur le système décimal ». Son boulot parait assez high level à celui-là. Y en a marre des bourgeois intellos ! Je vous quitte donc là dessus et en vous précisant que le reste du voyage s’est bien passé.

Bises

Charles

Charlox et ses deux sacoches pleines

Charlox et ses deux sacoches pleines

Beauté du canal

Beauté du canal

Quatre bonhommes

Quatre bonhommes

Bam renifle son doigt laissant Baudoin indifférent

Bam renifle son doigt laissant Baudoin indifférent

Couple of the year

Couple of the year

Le péril jeune

Le péril jeune

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