PARIS – FREIBURG

jour 1, mercredi 16 mars : Le voyage que voila
Courte nuit habituelle avant les grands départs. Sauf que c’est probablement là mon plus grand départ. Pas loin de 6 mois devant moi. Je dors tout de meme 3 heures qui ont le mérite d’exister.
Petit dej sur la place notre dame, le point 0 de Paris. C’est d’ici qu’on calcule les distances de la capitale jusqu’aux villes de France. Je ne sais pas vraiment où je vais mais je serais parti du point 0 de Paris. Le voyage que voilà s’annonce bien organisé!

7h30 : la brioche est attaquée de toutes parts

7h30 : la brioche est attaquée de toutes parts

8h30 : une ambiance de franche camaraderie devant la cathédrale

8h30 : une ambiance de franche camaraderie devant la cathédrale

Petit passage a la pharmacie pour compléter ma trousse de secours, petit passage chez raph pour récupérer 3 bricoles et on file vers le sud est. Un peu de nature dans Vincennes puis c’est la ville, l’urbaine, la bétonnée. On roule une bonne 40aine de km avant de sortir de tout ce béton gris, mais le trafic ne s’arrête pas pour autant. On évite la nationale, mais les départementales sont tout de même passantes. Autant dire que c’est pas que du fun. Pause dans une boulangerie. On a les yeux plus gros que le ventre, on prend 3 pizzas pour 2, et on ne finit pas tout. Ca nous fera un apéro ce soir. Petite sieste à l’improviste sur nos sièges. Il est facile de se laisser aller. On a la flemme de se remettre en selle, mais back on the road again.
On finit par se retrouver enfin à la campagne, la vraie, la cultivée, la fermière. On est encore dans la région île de France, en seine et marne. Il est 18h, le vent souffle fortement et plutot contre nous, quelques gouttes viennent nous chatouiller désagréablement le visage, les paysages sont gris, quelques touffes d’arbres viennent combler les forêts englouties par l’agriculture, et, comment dire, ca fait un peu chier tout ça. Le beau soleil de ce matin a bel et bien disparu. Nous allons nous poser dans un petit bois en bordure de route lorsque je m’aperçois que je n’ai ni allumettes, ni briquet. D’ou me vient cet éclair de génie? Bref, nous poussons quelques kilomètres plus loin jusqu’à la croix en brie et achetons un briquet. Puis poussons encore un peu plus loin avant de trouver un petit bois qui accueuillera le camp de ce soir. Nous avons roulé 93km aujourd’hui, dont un peu moins de 15 dans Paris intra muros!
Je prends le temps de lire les instructions pour mon réchaud, qui, fonctionnant à l’essence, ne me rassure pas trop. quelques grosses flammes plus loin, j’arrive à lancer la bête. L’eau bout rapidement et voila le couscous prêt. Délice divin! Nous nous couchons rapidement, tous les 2 épuisés par une nuit plus brève que le jour.

 

J2, Jeudi 17 mars : A l’ombre des centrales et des silos

9h, le gros Raph finit enfin par se réveiller! Nous avons passé une nuit extraordinaire de plus de 10h. Pas loin de 12h pour lui. Bref, on avait besoin de sommeil et nous voila comblés.

Fierté assumée devant notre maison de toile

Fierté assumée devant notre maison de toile

Le ciel est bleu, le soleil brille. Mais il fait froid tout de même. Petit dej à base de fruits secs, on plie la tente et en route. On s’arrête rapidement dans un café. Pain au chocolat et café. Sereins. Notre première destinations est Provins, ville classé au patrimoine mondial de l’humanité. C’est vraiment beau en effet. Beaucoup de vieux batiments, une belle histoire, forgée notamment au XII et XIII siècle par les foires de champagnes et l’explosion du commerce avec l’europe.

Provins en background, Provider en frontground

Provins en background, Provider en frontground

Nous prenons notre temps, nous regardons. Passage chez decath pour gonfler les pneus et prendre une gourde, passage chez leclerc pour préparer le dej et on file manger en dehors de la ville dans un petit vallon qui nous offre une vue splendide.

La fabrique de nuages tourne à plein régime

La fabrique de nuages tourne à plein régime

On a fait 30km depuis ce matin, autant dire qu’on est à la cool. On ne lève le camp qu’a 16h, car on est bien obligés pour notre ego de rouler plus que 30 bornes aujourd’hui! Le reste de la journée est effectivement efficace et on finit sur un beau 77 km. le soleil se couche au milieu des éoliennes dans une splendide profusion de rose.

Plus puissants que les éoliennes

Plus puissants que les éoliennes

Nous trouvons un petit bois encore pas loin de la route et plantons la tente. Il fait plus humide et assez froid mais le réchaud est vite lancé. Mélange gourmand de chez carrefour accompagné de ratatouille. Yaourt aux fruits et nous voila au lit. Je dois dire que rien que pour ça le voyage à vélo ca vaut le coup. Tous les soirs on est au lit à 22h grand max et surtout, on a envie de s’y mettre dans ce lit. Raph se met à ronfler sans préavis, comme hier soir, et je tarde un peu à trouver le sommeil, mais tout est bien qui finit quand même relativement bien.
J3, Vendredi 18 mars : l’appel des éoliennes
Encore du beau temps qui s’annonce avec une belle lumière dans la forêt. Surtout, on a de la brioche et du chocolat crunch ce matin donc voila une bonne motivation pour quitter ce duvet si confortable et si chaud.

Raph frais, Raph du matin...

Raph frais, Raph du matin…

On est chanceux, le temps est encore magnifique. Les éoliennes se dressent dans les champs, tournant au ralenti car le vent est heureusement trop faible. Ne me méprenez pas, je suis pour les énergies renouvelables, hein. D’ailleurs je charge mes appareils electronique avec la dynamo dans le moyeu avant de mon vélo donc franchement je suis un mec bien. On est présentement à Arcis sur Aube. Joli petit bourg, avec son petit marché, son petit supermarché, et sa piscine. Raph nage ses longueurs pendant que j’en écris, posé sur la pelouse fraiche sentant le printemps…

Les géants de la région

Les géants de la région

Nous reprenons la route, pour aller manger plus loin, à côté de l’Aube. On dépasse un homme qui a une tête de roman, sur son vieux vélo un peu rouillé. Radis, salade, brie, pain de campagne tranché, oranges…c’est sympathique. Il fait super beau, l’eau coule sous le pont et forme des tourbillons. On se retrouve un peu dans le même scénario qu’hier, il est pas loin de 16h quand on se remet en route. Mais que la vie est douce à la campagne! Nous roulons bien. Nous croisons le chemin des églises à pans de bois. A Lentilles l’église du XVIe est éclairée par le soleil qui tombe à l’horizon. la lumière est splendide, nous prenons un petit moment pour l’admirer. Ce lieu incite au calme.

Lumières dans l'église

Lumières dans l’église

Nous continuons jusqu’a Puellemontier, l’église est fermée cette fois-ci. Le soleil se couche derrière nous, et on a l’impression qu’il grossit au fur et à mesure qu’il disparait derrière l’horizon. En le laissant derrière nous, nous avons au moins la certitude que nous allons vers l’est. C’est une bonne nouvelle.
quelques courses à Montiers sur Der puis nous continuons à rouler, la nuit tombant nous essayons de faire vite. Le premier chemin fera l’affaire et nous plantons la tente derrière un gros tas de troncs d’arbres, derniers témoins d’une forêt aujourd’hui dévastée par la frénésie humaine de destruction. Le ciel est dégagé, la soirée est belle. La bouteille de pinot noir passe toute seule et nous offre une douceur gourmande qui accompagne à merveille le riz. Nous mangeons comme 4 puis nous écrasons sur nos matelas. 255km au compteur. Que se passera-t-il demain?

J4, Samedi 19 mars : Aube de glace
Réveil froid. petit dej dans la tente. humidité. herbe glacée. en route. brouillard. on avance. Mal au genoux. la douleur genoux droit s’est deplacée vers le gauche…c’est ennuyant.

Mélancolie d'un matin glacé

Mélancolie d’un matin glacé

dans la petite supérette, on rencontre 2 gars qui preparent l »itineraire de leur futur trip vélo en champagne, en vélo couché. Ils nous vantent le confort de ce type de vélo. Après tout, pourquoi pas? On verra plus tard…

Pureté et bravoure incarnées

Pureté et bravoure incarnées

On mange dans un petit bar qques km plus loin. la patronne est très sympa. on prend une pinte et on pique nique a l’intérieur. La télé est forte. Le journal télé parle d’un violeur d’enfant. « Ces gars la il faut les tuer » dit-elle. « Mais encore faudrait-il être bien sûr que ce sont eux » glisse Raph « Oui, mais avec l’adn aujourd’hui…c’est extraordinaire ça ». Ca fait 27 ans qu’elle tient ce restau bar. Peu de fréquentation. « Les jeunes aujourd’hui jouent aux jeux vidéo ». Elle est résignée mais pas frustrée, ni enervée. « Le bar est mal placé, on est juste dans la rue parallèle à la rue principale. » Ils n’ont pas mis de panneau sur la route principale, dont ils sont éloignés de 50 mètres. Je me demande comment elle gagne sa vie. Peut etre qu’avec son mari ils font aussi d’autres choses. Un épisode d’une série policière américaine s’enchaine. Surprise, une histoire de meurtre. Mêlée avec des histoires de domination et de viols. Sympathique. Des pubs se glissent partout, les serviettes hygiéniques, les voitures, le dentifrice, les maisons pour 70000€ avec un prêt à taux 0…bref, je suis absorbé par l’écran que je regarde au travers d’un miroir puisque la télé est dans mon dos. Une fois notre repas terminé, nous la remercions et sortons. Le soleil apparait derrière le brouillard qui se lève partiellement. Ô joie!

Lumière dorée pour collines en champ majeur

Lumière dorée pour collines en champ majeur

Nous roulons bien, et finissons un peu avant sommerécourt, dans un champ, à planter la tente alors que la nuit n’est pas encore tombée. 340km au compteur….

J5, Dimanche 20 mars : Heureuse rencontre
Reveil doux, rayons de soleil sur la tente. il fait pas chaud, mais le soleil est efficace. Le duvet est bien mouillé. J’ai tenté cette nuit de mettre une couverture de survie au dessus de mon celui-ci pour empêcher l’humidité de le mouiller, mais en fait l’humidité vient du duvet, et de la chaleur qu’on dégage au travers. donc c’est pire, la couverture empêche que l’humidité s’évapore. expérience, quand tu nous tiens.

Encore lui

Encore lui

La journée est belle. Nous roulons 2 heures, puis Raph part devant pour essayer d’assister à la messe des rameaux à Vittel. Le pauvre est brocouille comme dit on dans le bouchonois. Je l’y rejoins 1 heures après, tranquillement.

Douce France

Douce France

Courses en supermarché puis on se pose dans un parc. Le soleil brille toujours, même si le vent est frais. Je prends quelques nouvelles de la famille, la ptite marthi a encore marqué pleins de buts, greg est au ski, louise a une entorse…tout va bien. C’est sympa d’avoir de leurs nouvelles. Les 5 derniers jours n’ont pas été coupés du monde mais rouler toute la journée et dormir dans la foret le soir, ca change. Sandra est bien arrivée en Argentine, elle découvre cette ville gigantesque petit à petit. On est loin l’un de l’autre, et c’est pas toujours facile de communiquer surtout lorsqu’il n’y a pas de 3G…Damned! Mais on a pris le pari de se retrouver en aout, et on fera tout pour ne pas perdre ce lien d’ici là. Ca semble largement possible.

Hôtel abandonné à Vittel. Un batime,nt à donner l'envie d'écrire des romans.

Hôtel abandonné à Vittel. Un batiment à donner l’envie d’écrire des romans.

Usine abandonnée avant Epinal

Usine abandonnée avant Epinal

Une dame, en passant, me questionne sur notre voyage. Je lui explique notre itinéraire, ce qu’on fait. Monique a un petit fils qui voyage beaucoup aussi. Après 1 an en Australie, il part 1 an au Pérou. Son frère est au québec. Elle a plus de 70 ans, habite a Vittel depuis 3 ans pour être plus proche de ses 2 enfants. Divorcée depuis un moment, elle vit seule dans un joli appartement qui donne sur le parc. J’en profite pour remplir nos bouteilles d’eau chez elle, et nettoyer au produit vaisselle nos gamelles et couverts. Elle est très sympa, et j’apprécie la discussion et la rencontre. C’est simple. Le vélo est super pour ça, rencontrer des gens de manière simple. La conversation s’engage rapidement autour du voyage, ses raisons, des détails sur les endroits où l’on dort, ce qu’on mange…puis je pose des questions en retour et j’en apprends un peu sur leur histoire. L’autre jour, c’etait un homme qui nous montrait le robinet du cimetierre pour remplir nos gourdes, et nous avait désigné une grange qui tombait en partie en ruine. C’etait sa ferme, mais maintenant « c’est le frangin qui a repris ». Il est trop vieux. J’aime ces rencontres, parfois courtes, parfois plus longues.
Ce soir nous arrivons à Epinal, et c’est une rencontre qui donnera un nouveau visage au voyage. Nous avons contacté Jean via le site warmshowers, un site de cyclistes qui s’hebergent les uns les autres. On l’appelle vers 15h, on lui laisse un message, et il nous rappelle dans la foulée. « Amis cyclistes, bonjour! » lance-t-il a raph. On sent déjà qu’on est bien tombé. En gros, pas de problèmes, il nous reçoit ce soir, il nous fait à manger, on s’occupe de rien. On est déjà un peu sous le choc, et on trace les 40km qui nous séparent d’épinal.
(Raph prend la main)
Pour moi, c’est un peu plus de 40 kms car j’ai oublié mes gants à la sortie de Vittel et je mets 20 min à m’en apercevoir. Bibi fait donc un petit aller-retour de 10 kms et 2-3 montées pour pouvoir continuer à protéger ses petites menottes. Mine de rien, on passe pas mal de temps avec nos vêtements et notre équipement, et on finit par s’y attacher. Quand j’ai vu que j’avais oublié mes gants, c’est bête à dire, mais j’avais les larmes aux yeux en pensant les avoir perdus. Quelle ne fut pas ma joie en les retrouvant dans le bas-côté de la route !!
Après de chaudes effusions, nous repartons à la poursuite de notre ami Charlox, qui nous a mis une demi-heure dans la vue. La poursuite s’annonce difficile, d’autant plus que je n’ai pas la carte et que Charles m’envoye de fausses indications pour que je prenne des détours !! Le chacal ! Elle est belle l’amitié cyclo-sportive ! Je finis finalement par le rattraper 5 kms avant Epinal.
Epinal, on en voit pas grand chose car on est tout de suite accueilli par Jean Welter, un grand gaillard alsacien. On monte dans son appart’ au 4e étage d’un immeuble du centre ville. C’est immense, y’a des vélos et des cartes partout, ça sent bon, il fait chaud, on se sent tout de suite bien !
Jean nous a préparé un repas royal : apéro qui va bien, bières allemandes et alsaciennes, mega pizza avec pâte faite maison, mousse au chocolat, compotes maison ! On sait plus où donner de la tête ! On parle pas mal de vélo, de ses projets de tour de France pour l’été (6000 kms en 2 mois et demi, il est chaud !), de ses voyages avec sa fille en tandem, et de nos différentes expériences cyclistes.
Bref, on passe une super bonne soirée avec lui, et c’est une première expérience Warmashowers vraiment chaleureuse ! Il nous fait même une lessive. On sait pas trop comment le remercier, on finit par s’endormir tranquillement dans la chambre qu’il a mis à notre disposition.

Jean, nous et Babar

Jean, nous et Babar

J6, Lundi 21 mars : Chateau en Alsace
Nous prenons le train à 7h30 direction Saint dié des Vosges. Peu de monde à bord à part quelques groupes de jeunes, type collégiens, sauf qu’ils sont habillés avec des habits de garde. Un gros « Sécurité »est écrit dans leur dos, ils ont des blousons noirs, des paires de gants en cuir noir accrochés au pantalon et des chaussures type rangers noires. C’est très étrange, pour les connaisseurs d’Harry Potter, on dirait des serpentards francais. Mais ce sont des jeunes comme les autres et la niaiserie du petit couple assis dans, notre dos nous le rappelle, parfois brutalement.
Nous prenons la route, direction Sainte marie.

Vu en France

Vu en France

Nous passons notre premier col à 770 mètres. Une jolie montée. Le soleil est plus ou moins au rendez-vous, et la neige apparait vers les sommets ce qui donne une très belle composition.

Sommet de prendre une photo

Sommet de prendre une photo

Le boulanger, sympa, nous glisse un 3e pain au chocolat. Il aime faire du vélo dans plus bel endroit de la terre selon lui, qu’il ne quittera jamais. Même qu’une fois il a fait 150km! haha c’est marrant de parler avec les gens de vélo, c’est un sujet passionnant, et de passionnés. Nous montons jusqu’au chateau du haut koenigsbourg, c’est long, c’est lent, c’est une montée qui nous sépare, qui nous laisse à part…bref, on y arrive et on mange comme des gitans, sur le parking, bravant bravement l’interdit supposé d’utiliser son réchaud sur le parking.

Bon ap'

Bon ap’

C’est stylé cet endroit, rénové par les allemands, récupéré par les français. Habile. On visite, on a froid puis on file vers biesheim, chez mes cousins issus de germain, pas loin de colmars.

Les Vosges se révèlent à nous

Les Vosges se révèlent à nous

On est encore accueillis comme des rois. Le riesling tiens moins longtemps que la conversation, plutôt bon signe ça. C’est très sympa de revoir celui qui, étant plus jeune, nous emmenait en bmw z3 au futuroscope!

j7, mardi 22 mars : A la frontière
La matinée passe, paresseusement. On prépare l’itinéraire, puis je skype avec Sandra, et finalement, mon cousin Edmond reviens à midi pour manger et m’invite à partager leur repas avant de se mettre en route. j’accepte.Nous partons enfin pour Freibourg où Christian et Olga, contactés via warmshowers, nous attendent. En route nous croisons le Rhin, puis la jolie ville de vieux-brisach. C’est très bon de passer cette frontière et d’être à l’étranger. Ca donne tout de suite un sentiment différent, et ca lance le voyage dans une autre dimension! Nous demandons notre route à un gars qui passe. A la ville suivante, il nous rattrape, une carte a la main, et le visage bien rouge, c’est la carte de Freibourg! Il a poussé un gros coup de pédale pour nous filer la carte, sympa le gars. C’est un américain qui vit depuis quelques années en allemagne.

Derrière le camion, Vieux-Brisach et le Rhin

Derrière le camion, Vieux-Brisach et le Rhin

La motiv n’est pas au rendez-vous. A vrai dire, malgré l’appel de la route, c’est dur de quitter des endroits aussi confortables que la maison de mon cousin par exemple. Et puis nous n’avons pas tellement de km à faire aujourd’hui, c’est assez plat, et les pistes cyclables ne nous font pas prendre les chemins les plus courts…bref, on prend un fou rire avec raph parce qu’on a pas du tout envie de pédaler en fait. On finit tout de même par arriver à Freibourg, visiter rapidement la ville, acheter un rétroviseur de vélo, puis filer chez ce couple. Une super rencontre! Christian a du vivre autour de 10 ans sur la route, à vélo, et olga, 6 ans, depuis qu’elle est avec lui. Ils ont notamment descendu toute l’afrique, du Maroc à l’Afrique du sud pendant plus d’un an…ca pique. Grosse leçon d’humilité, on est bluffé avec raph. On discute pas mal de l’afrique du coup, entre raph qui y a passé plus de 6 mois en Namibie, Afrique du Sud et en ethiopie, et moi qui a mes 3 petits mois en Tanzanie, bien riches. Ils ont voyagé presque 2 ans avec la petit Naila, leur enfant qui a aujourd’hui 5 ans. On dort bien.

Gute Nacht!

Gute Nacht!

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