FREIBURG – MERANO : Les Alpes

J8, mercredi 23 mars : La forêt noire
Une matinée qui s’étire encore une fois. Surtout parce que je dois faire un peu de technique sur mon vélo: changement de l’huile dans le moyeu rohloff. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, j’ai un moyeu rohloff à l’arrière et c’est un bon truc bien stylé. 14 vitesses, 1 seule poignée pour un concentré de sensations fortes. Bref, nan c’est juste super pratique et ca demande que très peu d’entretien comme ce changement d’huile qui me prend du temps. Mais tout vient à point à qui sait mener son vélo à point.

"Il faut imaginer Sisyphe heureux" Camus

« Il faut imaginer Sisyphe heureux » Camus

Tiens, il fait froid.

Un homme prêt à tout pour parvenir à sa faim

Un homme prêt à tout pour parvenir à sa faim

On the road again, again. On est prévenu. On va grimper aujourd’hui. Belle montée là, vers le nord-est. Au début je me dis que ca va aller, en homme d’expérience je gère mon effort serein. Puis la, la pente passe dans les 10% facile, et là, je me rend compte que la première vitesse de mon rohloff c’est pas non plus la plus petite vitesse du monde, et que le vélo est lourd. Le bas du dos tire rapidement! C’est super brutal! On monte jusqu’a près de 1100 mètres…il fait assez froid la haut, et des gens font du ski de fond. Sans oublier les grosses cylindrées allemandes qui passent à donf, et qui veulent doubler quoiqu’il arrive, quitte à s’arrêter à moins d’un mètre de mon porte bagage…il a eu de la chance celui-là, si je m’aurai arrêté, je lui aurai refait le portrait.

Magique

Magique

Il neige très fort maintenant, on doit s’arreter mettre nos lunettes de soleil sinon les yeux ne peuvent plus s’ouvrir! la route monte, descend, monte…et enfin la libération, virage à droite pour Donauschingen, source du Danube.

 

Au pied des pistes

Au pied des pistes

Joyeux noël

Joyeux noël

Swagging in the snow

Swagging in the snow

Julius nous attend dans son appart au centre de cette petite ville. Nous avons acheté quelques bières comme offrande, et il en avait déjà, mais nous verrons rapidement que ce n’était pas une si mauvaise idée pour charger la mule. Julius, la grosse trentaine, est un dude fort sympathique. Raph remarquera que, tout comme lui, il peut s’avérer quelque peu avare de paroles, ce qui n’est pas mon cas. Il a préparé des boulettes de falafel que je fais frire, un poisson en barquette et quelques légumes. Nous mangeons bien! On discute, d’afrique pas mal, puiqu’il s’est marié avec une kenyane qu’il a rencontré en Uganda, à Kampala. Elle est toujours au pays, mais devrait arriver en avril. On regarde quelques parties du film Borat, un truc bien débile, avec des passages marrant tout de même, il nous joue quelques chansons à la guitare, on lui fait aussi un petit tri yann de derrière les fagots, les cordes vocales vibrent à l’unisson, les murs frissonnent de plaisir. Bref, on se met bien, puis viens le moment de se coucher, chacun son lit et les rêves seront bien gardés.

Avant l'arrivée, moment de contemplation

Avant l’arrivée, moment de contemplation

Trop talentueux sans doute

Trop talentueux sans doute

Likez notre page facebook : "The losers swingers"

Likez notre page facebook : « The losers swingers »

J9 : Jeudi 24 mars
On part encore une fois bien tranquillement, vers 13h, après s’être enfilé des bretzels bien salés et préparé pas loin d’un kilo de pâtes en salade pour le déjeuner. La fameuse « pâte » du cuistot Dumont! Une main d’enfer dans un gant un peu lourd. Mais on a toujours l’estomac bien rempli et ça, yo no lo puedo negar.Et en plus on finira par tout manger. mauvaise langue.

Petite photo souvenir devant la source du danube, fleuve mythique que j’ai pu cotoyer en famille en 2008 de Vienne à Budapest. Cela dépasse l’entendement de ce pauvre Raphael, qui se contente d’actionner le déclencheur de l’appareil photo sans piper mot.

La route est douce, nous traversons des champs, et comme toute bonne piste vélo qui se respecte, nous faisons des zig zags interminables. Mais au diable la précipitation! Vive la lenteur…pendant un petit moment en tout cas.

C'est Raph qui prend la photo

C’est Raph qui prend la photo

Un zig + un zag ne fait pas une ligne droite, malheureusement

Un zig + un zag ne fait pas une ligne droite, malheureusement

Déjeuner musclé avec vue sur forêt noire. Puis nous continuons la route. Ca grimpe un peu mais rapidement ca descend. Nous descendrons presque jusqu’a Konstanz. Prop! Paysages de campagne, de petits vallons, de forêt. Ah, la nature, y a rien d’mieux.

C'est beau, non?

C’est beau, non?

Konstanz a vraiment l’air d’êter une ville agréable. Il y a des bons aménagements pour les vélos, ca fait plaisir.
David nous attend chez lui. Un joli appart, qui lui appartient à moitié avec son ex compagne. Elle vit au dessus d’ailleurs, avec leurs 2 garcons, et son nouveau mari. Situation intéressante s’il en est. On est bien dans cet appart ou les gens dessinent sur les murs de la cuisine lors de soirées « with a lot of love », avec une gameboy et supermarioland dans les toilettes, un jeu de fléchettes dans le couloir…Les portes ne sont jamais fermées comme ca les 2 enfants peuvent descendre voir leur père comme ils veulent. C’est plutot cool. David nous a préparé des pâtes, et une pure sauce aux légumes. Damned! C’est bon! Raph nous rejoint un peu plus tard, c’est en effet le jeudi saint et il doit prier pour moi.
Nous sortons ensuite dans un bar pas très loin, vraiment sympa, bonne ambiance locale et bonne bières locales évidemment. Nous rencontrons quelques uns de ses potes. Notamment un qui a monté sa petite entreprise de réparation de freins à disques. Konstanz est un bon endroit pour rider son moutain bike avec pas mal de forêts et de collines. D’ailleurs David s’y remet doucement après s’être fracturé des vertèbres dans le dos l’année dernière. Il est passé pas loin de la chaise roulante. La faute à un VTT electrique puissant qui l’a fait décoller lorsqu’il a accéleré. Il est tombé sur le dos. On lui a enlevé ses vis recemment. C’etait aussi un joueur de bike polo, et son vélo est maintenant accroché dans sa chambre. Ce sport a l’air intéressant, même si assez confidentiel.

Il aime être le plus grand

Il aime être le plus grand

On se met, encore une fois, bien, puis on rentre se coucher un peu avant eux.
J10 : vendredi 25 mars : Bonheur sous la pluie, ou Konstanz-Lindau
On visite Konstanz rapidos, puis on prend le ferry pour rejoindre Meersburg, de l’autre côté du lac. On mange une petite salade de riz/pois chiches, encore un délice. Heureusement j’ai trouvé une boulangerie sur le chemin, et contrairement à mister Dumont, je m’ai pas trop retenu et j’ai pris une ptite patisserie en dessert mon vieux! aiiiiiiight! du beurre, du sucre, a moitié crémeux…c’est bon!

J'avais mis du poivre dans ce mélange riz, pâtes, pois chiches, et c'était honnête

J’avais mis du poivre dans ce mélange riz, pâtes, pois chiches, et c’était honnête

Raph m’apprend les bases de l’échec. C’est un sujet qu’il maitrise bien, héhé. Facile mais trop tentant pour ne pas la faire. Bref, il maitrise les rouages du jeu, et je n’ai aucune chance. Le bateau arrive à quai, et heureusement nous sommes presque à égalité. Je peux donc sortir la tête haute.
Il pleut toujours.

Il pleuvra d’ailleurs jusqu’à Lindau. Et on ne verra quasiment pas le lac, la faute à des boloss qui indiquent super mal l’intinéraire. Mais on trouve une auberge de jeunesse, chère certes, mais ultra calay! On fait tout séchay, on prend un dinay avec de la puray, on se boit quelques reubiaY, et on va se couchay!

Demain Raph repart en France pour 3 jours, histoire de fêter les 90 ans de sa grand-mère ainsi que pâques en famille. Je continue donc seul, au courage!
J11 : Samedi 26 mars : Lindau-Wertach

 

Grosse journée, 80km et plus de 1200 de dénivelé positif. Je déjeune avec un panorama sur les alpes extraordinaire. On ne les voyait pas jusqu’ici. C’est assez motivant de voir ça et d’imaginer que je vais m’aventurer dedans d’ici peu. Il fait bon, le soleil brille, les côtes grimpent.

C'est beau, non?

C’est beau, non?

Sur la route, pala, palalam

Sur la route, pala, palalam

Pas le temps de m'arrêter, à mon grand regret

Pas le temps de m’arrêter, à mon grand regret

J’arrive à Wertach vers 19h30, il fait nuit noire, et il fait assez froid à 900 mètres d’altitude sans que ce soit intenable. Le plus proche camping est plein, je toque à la porte d’une maison de ferme pas loin pour savoir si je peux planter la tente dans le jardin, mais c’est un gros NEIN. Sa femme derrière demande ce qu’il se passe, et dès qu’elle comprends lâche un deuxième bon gros NEIN, très spontané. Je comprends rien à leur patois de bavarois, et je le remercie quand même, ce brave homme.
je trouve un petit chemin de randonnée pas très loin et je plante. Le sol autour est imbibé d’eau, c’est une période de fonte des neige et nous sommes dans une vallée donc toute l’eau descend. Mais il y a plein de copeaux de bois, ca atténue.

Wertach by night

Wertach by night

Je mange, et me couche, super fatigué. Je discute un peu avec Sandra quand j’entends des bruits dehors. Pas rassurant. Je décide de courageusement rester dans ma tente, et d’essayer de dormir quand même. en fait c’était probablement des souris qui couraient un peu partout. Rien de fou mais l’imagination se met à tourner très vite quand on est tout seul, pendant la nuit, dans une tente et qu’on voit pas ce qui se passe à l’extérieur.
J12 : Dimanche 27 mars : Avec vent et chateau

Guten morgen!

Guten morgen!

L'appel de la liberté.

L’appel de la liberté.

C’est pâques aujourd’hui, je vais donc tenter la messe locale. Une bonne partie des gens semblent remplir leur devoir catholique annuelle, au vu du nombre qui ne sait pas trop quand se lever ou s’assoir. Ne comprenant rien à ce qui se dit, je fais aussi partie de ces gens là.
Puis je file vers Füssen, une 40aine de bornes plus loin. J’ai un fort vent dans le dos, c’est magique. Ca aide dans les montées, mais aussi dans les descentes! incroyable! Je vais tâter du 67km/h, et encore, mon gars, j’allais monter à 70/75 easy t’as vu quand ce boloss de piéton marchait comme un escargot, j’ai du freiner, et j’ai du mal à digérer le truc mais tranquille j’ai quand même battu mon record perso. Mon tank à de la reserve!

All work and no play makes Jack a dull boy

All work and no play makes Jack a dull boy

J’arrive à füssen, je vais pouvoir laisser mes bagages dans des casiers pour aller visiter le chateau de Neuschwanstein, ou plus vulgairement, le chateau de disney. Mais avant, un petit mcdonald me permettra, à mondre frais, de m’engraisser comme il se doit. Pour info, c’est dimanche, donc c’etait le seul truc ouvert. J’entendais déjà les commentaires acerbes en écrivant cette phrase.
Les visites sont pleines avant que je puisse arriver aux guichets, du coup je vais simplement aller faire le tour du chateau, ce qui se révèle déjà bien sympa. Le chateau est effectivement très beau, très propre sur lui. La nature environnante est très belle, mélange de forêts, de falaises à pic, de roches, de cascade…

C'est vrai que c'est un bel endroit pour un chateau, même si, personnellement, je l'aurai construit en France

C’est vrai que c’est un bel endroit pour un chateau, même si, personnellement, je l’aurai construit en France

Un père et son fils me demandent le les prendre en photo. Ils viennent de caroline du nord! Je connais cet endroit! On se met à discuter et j’apprends que son fils, William Orrell, est champion du monde de cup stacking et qu’il a battu plusieurs fois les records mondiaux. Je suis impressionné mais je ne sais malheureusement pas ce qu’est le cup stacking, donc c’est marrant, on en parle un moment sans vraiment que je puisse visualiser le truc. Regardez ce que c’est, c’est super marrant, un jeu de rapidité, d’efficacité et d’adresse! Je n’arrive pas vraiment à parler au jeune, 17 ans, parce que son père répond à toutes les questions à sa place. Il a l’air plutot fier du fiston. ils sont d’ailleurs là pour un tournoi de cup stacking en Allemagne. William est parti dans le monde entier grâce à ce sport, confidentiel en France j’imagine. Il suit des cours d’université, parce que le dude doit être un peu précoce. Rencontre très symapthique!

Pour ceux qui sauraient pas qu’est ce que c’est le cup stacking, voici la vidéo. Le jeune qui joue est celui que j’ai rencontré.

Je décide de rester à Füssen pour la nuit. Il y a une auberge de jeunesse qui me convient. J’ai dans ma chambre 1 allemand qui rejoint Stuttgart en VTT, et un hongrois qui bosse à Bâle comme architecte et qui avait juste envie de se taper un petit trip en Allemagne. Les dudes sont bien cool. On discute un peu. Lors du diner, je me fais inviter par une famille de francais qui habitent en Allemagne depuis 4 ans. Ils avaient envie d’étranger, de parler d’autres langues. Elle a trouvé un boulot comme ingénieur à St gobain, et lui est prof de math il me semble, mais n’a pas encore trouvé un truc particulièrement fixe. Il donne des cours particuliers aux gosses, et est prof de shiatsu, si j’ai bonne mémoire! Leurs 2 enfants sont bilingues francais allemand, et parlent d’ailleurs mieux que leurs parents! J’aime bien cet état d’esprit, je trouve super sympa, a la fois pour les parents, mais aussi les enfants, de découvrir un nouveau pays, et de maitriser une 2e langue.

J13 : Fussen-Imst

Je me lève serein, le soleil brille et par le fenêtre je vois les sommets enneigés des alpes. La journée sera belle. gros gros gros petit dej, puis je « file ». Enfin « filer » selon charles thiolon c’est partir 1 heure après les autres quoi.

Je roule à 2km/h pour la photo, mais on dirait que je vais plus vite non?

Je roule à 2km/h pour la photo, mais on dirait que je vais plus vite non?

Je vais plein sud et ne tarde pas à franchir la frontière avec l’Autriche. Et un nouveau pays, un! Ca commence à monter symapthiquement. Aujourd’hui, il y a un col à passer, le Fernpass, à 1210 mètres. Je grimpe, je grimpe et suis sur une route extrêmement passante. Je compte 1 voiture toutes les 2 secondes, et je commence à enrager.

J’ai raté la piste cyclable à la sortie de la ville, malgré des capacités d’orientation extraordinaire. No comprendo. Cette piste suit la grosse route mais de l’autre côté d’une petite riviere, impossible de passer jusqu’à ce petit chemin de rando qui me permet de faire une descente en mode VTT. J’ai peur de la crevaison mais ca passe. La belle surprise c’est qu’en fait ce chemin est toujours partiellement enneigé. héhé. Bien entendu, c’est normal après tout. Je tente le passage en force…bon je me trouverai un vélo plus léger la prochaine fois.

Bref, ca passe à pied et je tombe sur un pont suspendu de l’espace. énorme !

Les gens dans le ciel

Les gens dans le ciel

J’hésite pas, je pose mon bike et je grimpe. J’ai finalement plus eu peur avant d’être sur le pont que pendant la traversée, même si celui ci bouge pas mal. Mais ca valait le coup.

I'm high

I’m high

Je continue ma route, Rapha doit arriver à Imst ce soir en meme temps que moi, pas de temps à perdre. Un bon passage neigeux encore une fois. Une galère de plus de 100 mètres et je comprends que le chemin vélo est recouvert entièrement. Le trafic n’a pas ralenti, c’est la folie. Je pense qu’il y a soit des départs, soit des retours en vacances.

Lorsque Juppé rencontre Pompidu

Lorsque Juppé rencontre Pompidu

Mon cerveau tourne plus vite que mes jambes. Je roule, puis s’ouvre une piste vélo asphalté et je m’enflamme un moment, avant de tomber sur 200 mètres de neige. Je prends de la vitesse et j’arrive presque à tout passé parce que c’est glacé. Mais bon, je dois finalement remettre mes chaussures dans le froid et pousser mon p*£¤^¨^^#² de vélo dont la roue avant glisse sur le côté et dont les pédales viennent m’éclater les tibias. bref, c’est reparti pour la route. Dej et sieste au soleil sur le béton devant un garage et voila le col qui s’offre à moi.

Pour pâques, les allemands colorent les oeufs, et la peinture traverse parfois la coquille.

Pour pâques, les allemands colorent les oeufs, et la peinture traverse parfois la coquille.

Je suis 1m80 au dessus du col

Je suis 1m80 au dessus du col

Enorme descente à plus de 50km/h, puis je retrouve une vallée beaucoup plus douce que celle que je viens de quitter. Plus de neige ici. Des chemins forestiers splendides par contre. J’arrive tranquillement à Imst et attend le gros raph au camping. Après 2 heures d’essais, et de tests infructueux, ce génie arrive à réparer la pompe du réchaud et nous pouvons enfin manger avant qu’il ne me mette une grosse raclée aux échecs. Pour le coup ce n’est pas la tête haute que je sors, mais le couteau et je lui plante dans le dos.

J14: Mardi 29 mars
En route pour l’aventure. Nous ne savons pas trop où nous arrêter, mais nous irons le plus loin possible, avec courage et altruisme. Une journée qu’elle est belle! Du vent un peu contre mais des montagnes mon ami, des sommets, des forêts, un supermarché providentiel…Nous dépassons les 1000 bornes!

Mad dogs on fire

Mad dogs on fire

Gros dej, on est posé près d’un petit lac, sur le ponton.

Seulement 75cl? Cette bouteille aurait du s'appeler "empty lake!"

Seulement 75cl? Cette bouteille aurait du s’appeler « empty lake! »

C'est un chiffre à selfie

C’est un chiffre à selfie

Passage éclair en petit Suisse, et on décide de tenter de monter jusqu’à la passe à plus de 1500 mètres. Il est déjà au moins 18h, mais le gros raph est chaud et je décide de le suivre. On se dit même qu’on pourrait pédaler de nuit pour pousser plus loin. En fait, ce qu’il ne veut pas dire c’est qu’il flippe pour la nuit sous tente. Avec son pauvre duver dcath, je le comprends. Il a pas voulu s’acheter un haut en laine mérino alors moi je ne peux plus rien pour lui vous comprenez, il veut pas écouter mes conseils de dude bien placé.

Upzz!

Upzz!

Just chillin' braa

Just chillin’ braa

on grimpe bien vénère, et on arrive à la ville 15km avant la passe. On discute avec un dude ultra enthousiasmé par notre projet, et un ultra enthousiaste de la vie en général je pense. Il a un chien dans le coffre de sa voiture. Alors que je m’approche de lui, celui ci me saute dessus et mords dans mes petites fesses pourtant pas si grasses. Bon, il ne mord pas vraiment mais déchire mon beau short. Moment de stupéfaction pour moi, les chiens peuvent être un peu méchantsLe mec m’explique qu’il s’en occupe parce qu’il a été maltraité dans sa jeunesse. C’est un chien probablement de la SPA. j’aurai du lui demander avant de me laisser porter par mon amour canin inconditionnel!
On nous indique un camping un peu plus loin et on décide de s’y arrêter. J’ai pas très envie de continuer, il y a des poids lourds qui passent régulièrement, il fait froid et je trouve dommage de pousser juste pour pousser, et de ne pas voir la passe. En plus il reste bien 50km avant de redescendre sous les 1000 mètres pour planter la tente au chaud.

Au camping, alors que le gars nous indique l’endroit où planter la tente, raph prend sa voix de victime au bout du rouleau et explique qu’on a pas des duvets chauds et est-ce qu’on pourrait dormir à l’intérieur dans la salle à manger par exemple parce que vous comprenez sinon on va se congeler les roustons et ca serait dommage pour notre future famille et j’ai envie de vivre, je veux pas mourir ce soir!!! bref, moment de sympathie et avec la gardienne, ils nous disent qu’on peut dormir dans la salle du sauna! Prop! Donc on est calé au chaud, avec toilettes et douche à dispo.Merci Raph, bien ouèj. Bon, moi j’aurai bien dormi mais bon…ca valait le coup! haha. Gros riz/pesto/thon/fromage. On dort.

Nous sommes dans la place

Nous sommes dans la place

J15 : Descente de mes dos
il y a 2 semaines, nous partions de Paris. Le temps passe bite. Nous grimpons jusqu’à la fameuse passe avant de prendre un lourd petit dej à la supérette du coin. nous sommes en Italie mes amis! L’italie! Il fait frisquet mais je m’attendais à moins.

!

!

Le vent par contre, le vent mes amis! satané vent qui souffle, et on sait bien d’où il vient, et on sait bien où il va ce fieffé coquin! il me vient en pleine face ce bel *¤£$#!?. Nous passons un magnifique lac. C’est dommage il est gelé, il est même congelé. Mais ne nous attardons pas la dessus.

La nature nous aime et nous le fais savoir

La nature nous aime et nous le fais savoir

 

Ca roule, et on se met à descendre. Après une descente bien rude, et donc rapide, ca s’aplanit tranquillement, mais toujours en descente hein! Vous m’expliquerez donc pourquoi on doit pédaler au moins aussi fort que sur du plat???? L’envie de crier ma rage et ma colère cède la place à un abattement de circonstance. Pourquoi? Pourquoi aujourd’hui? Un des rares jours de tout le trip ou nous allons descendre de 1550 mètres à 200 mètres en 1 longue journée. Je me régalais de cette journée depuis des mois! Mon coeur bondissait en entendant les mots « descente vers Merano »! J’ai donc décidé d’écrire un poème pour conjurer le mauvais sort.

ô joie, ô espoir, ô descente amie,
que m’a tu laissé tomber, comme une chaussette pourrie,
que ne m’a-tu pas porté, tel un beau colibri,
vers l’au dela et l’infini, à 25km/h de moyenne,
je t’aurai remercié, sans avoir la haine,
mais le mal est fait, et le vent contre nous,
Nous a tous les 2 coiffé, d’un terrible joug,
tremble, ô descente ennemie,
et sache que je ne te porte plus dans mon coeur,
tu as trop causé de malheurs,
enfin, si je venais à te recroiser, on pourra en rediscuter.

Malgré cette infortune, nous continuons notre chemin, fendant le vent, chefeux dans le fent. Aie, un ptit vin local, pas si mal. Avec du jambon cru à la coupe, du fromage frais, quelques olives, et une petite sieste. Nous arrivons vers Merano vers 19h. Raph commence à avoir des problèmes de pédale, la vis se dévisse constamment. A surveiller! Heureusement qu’il n’a pas la clef pour serrer.

Un ptit tour de clef et ça repart

Un ptit tour de clef et ça repart

On plante dans un petit coin, on est les seuls campeurs, entourés d’allemands avec des campings car. Petite bière et pizza en ville. C’est joli.

Süd tyrol, le pays des pommes

Süd tyrol, le pays des pommes

Ciao, a tutti les amis! Je vais tenter de publier plus souvent, et un peu moins long…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *